Fauteuil PASTILLE, Fauteuil très ergonomique

"La petite histoire"... du fauteuil Pastille

C'est un ovni parmi les sièges, une de ces bizarreries du design, la petite histoire du fauteuil pastille.

Ce drôle de siège est né en Finlande, de l'esprit d'un géni, Eero Arnio. Célèbre figure du design des années 60 Il aimait dire, "une chaise est une chaise mais un siège peut être n'importe quoi du moment que c'est ergonomiquement correct." En 1967 il crée son rocking chair à lui, une sorte de boule plate synthétique, aux allures organique. Un an après sa création, en 1968, c'est la consécration. Le New-York Times écrit sur lui, qu'il est doté des formes les plus confortables pour supporter le corps humain. Ce fauteuil lui vaut même un prix : et pas n'importe lequel celui de l'american Industriel design. Depuis il est rentré au musée d'art moderne de NY, et trône dans tous les endroits les plus prestigieux. Haut de 51 cm, large et long de 92 cm, la pastille pèse jusqu'à 30 kilos. Mais ça ne l'empêche pas d'être transportable, d'en faire une luge ou un bateau. Ce fauteuil est plutôt rigolo, il tourne, il flotte, et bascule de bas en haut. Pour la petite histoire le fauteuil pastille doit tout simplement son nom à sa forme de pastille. Mais on le surnomme également Gyro, car il tourne une girouette.

Le fauteuil Ballon par Eero Aarnio 1966
Le fauteuil Ballon a été conçu à partir d’une des formes géographiques les plus simples – le ballon. En y découpant et retirant une partie et le fixant sur un pied, Eero Aarnio obtient un résultat remarquable – un fauteuil d’une forme parfaitement révolutionnaire :

Le fauteuil Ballon est « un espace dans l’espace ». On y découvre une ambiance calme et douillette loin des bruits extérieurs, idéale pour la détente ou la tranquillité d’une conversation téléphonique. Tournant sur son propre axe, le fauteuil permet à son utilisateur d’apprécier des points de vue différents et de rester en contact avec son entourage.

Dans sa brochure, le Musée Vitra Design note sur le fauteuil Ballon miniature : « Il s’agit d’une pièce à mi-chemin entre un meuble et un élément architectural qui conjugue à la fois le mobile et l’établi, le fixe. »

Aarnio a lui-même dit à propos du fauteuil Ballon : « L’idée du fauteuil m’a semblé évidente. Nous venions de nous installer dans notre premier appartement et j’avais commencé ma carrière de designer free-lance en 1962.

Dans notre nouveau logement il nous manquait un grand fauteuil confortable, alors j’ai décidé d’en faire un. Je voulais quelque chose de complètement nouveau.

Après avoir esquissé plusieurs dessins, j’ai remarqué que la forme du fauteuil était devenue tellement simple qu’elle ressemblait à un ballon. J’ai épinglé le dessin en grandeur nature sur le mur et je me suis installé dans le fauteuil pour voir comment ma tête bougerait si j’étais assis à l’intérieur. Etant le plus grand de nous deux, j’étais assis dans le fauteuil alors que mon épouse traçait le parcours de ma tête sur le mur. C’est ainsi que j’ai déterminé la hauteur du fauteuil. Puisque je cherchais une forme en ballon, les autres lignes étaient faciles à tracer, sans oublier que le fauteuil ne devait pas dépasser la largeur de la porte.

A partir de là, j’ai fabriqué moi-même le premier prototype en utilisant un moule intérieur, appliquant le même principe que pour une carcasse ou une aile de planeur. J’ai couvert le moule en contreplaqué avec du papier mouillé et j’ai laminé la surface avec du fibre-glace, j’ai ensuite essuyé la partie extérieure, retiré le moule de l’intérieur, je l’ai fait tapissé et j’ai ajouté le pied. A la fin j’ai installé un téléphone sur la paroi intérieure du fauteuil. Il n’a pas été difficile de lui donner un nom, le fauteuil Ballon était né. »

Le résultat fut grandiose. Il donna naissance à l’un des plus remarquables fauteuils de l’histoire du meuble du 20ème siècle.

Ce premier fauteuil fait à la main se trouve toujours dans la maison de Eero Aarnio. C’est le même fauteuil que découvrirent deux jeunes cadres de la compagnie finlandaise Asko en passant chez l’architecte pour voir des designs en bois de pin. Ils ont immédiatement été séduits et convaincus par l’extraordinaire design du fauteuil. Il a fallu quelques années pour mettre sur pied la production du fauteuil Ballon.

En 1966, le fauteuil Ballon a été présenté au salon international du meuble à Cologne. Il a créé l’événement du salon et marqué le début de la carrière internationale de Eero Aarnio, donnant naissance à toute une gamme de ses créations en fibre de verre.

Attention : il existe une copie non-autorisée du fauteuil Ballon – le fauteuil sphère. Vous le distinguerez de l’original par son pied en métal poli.

Le fauteuil Bulle par Eero Aarnio en 1968
Basé sur l’idée originale du fauteuil Ballon, le fauteuil Bulle présente le modèle réduit de son design. Comme disait Ludwig Mies van der Rohe : Moins devient plus ! un chef-d’œuvre du modèle réduit.

Eero Aarnio à propos du fauteuil Bulle : « Après avoir conçu le fauteuil Ballon, je voulais y introduire la lumière. J’ai alors eu l’idée d’un ballon transparent où la lumière entrerait de tous les côtés. Parmi tous les matériaux, seul l’acrylique pouvait convenir. D’abord chauffé il est ensuite soufflé dans sa forme, comme une bulle de savon. Comme je savais que les toits transparents en forme de coupole étaient faites ainsi, j’ai contacté le fabricant et je lui ai demandé s’il était techniquement possible de souffler une bulle plus grande qu’un hémisphère. Sa réponse était positive. J’ai fait faire un anneau en fer, la bulle a été soufflée, des coussins ont été disposés à l’intérieur et le fauteuil était prêt. Là encore, le nom du fauteuil s’imposait tout naturellement : Bulle. »

« Il était difficile de lui trouver un pied qui conviendrait », note Eero Aarnio. C’est l’heureuse raison pour laquelle le fauteuil Bulle est accroché au plafond.

Tout comme le fauteuil Ballon, le Bulle impressionne par la singularité de son acoustique. Le fauteuil Bulle amortit les sons et procure un agréable sentiment d’isolement, même installé dans un endroit bruyant. Lors de l’EXPO 2000 à Hanovre, onze fauteuils Bulle ont été accrochés au Pavillon Grüne Punkt Deutschland, dans l’enceinte de la bibliothèque pour servir d’espaces d’information individuels.

La compagnie téléphonique norvégien Telenor a installé, dans le hall d’entrée de ses nouveaux locaux à Oslo, quelques fauteuils Bulle afin d’offrir des espaces d’isolement pour les conversations de téléphone portable. Les fauteuils transparents sont également largement utilisés dans les clips vidéo, la publicité et les magazines de mode.

Des célébrités comme Darryl Hannah, Donnatella Versace et Nina Hagen ont posé dans le fauteuil Bulle ainsi que Carmen Electra sur la couverture du numéro de décembre 2000 de Playboy.