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Design industriel: le métier du designer
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Design industriel: le métier du designer
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Design industriel et design de galerie : deux logiques opposées
Le design industriel est souvent opposé au design de création, dit aussi design de galerie.
Le designer industriel cherche à satisfaire l’usager. Sa création obéit à des contraintes bien définies et vise à se mettre au service des autres. Le designer industriel conçoit pour une production de série. Cela le conduit à une approche globale, « universelle » de l’utilisateur.
Le design de création s’apparente davantage à une démarche artistique. Il vise à satisfaire le désir du créateur. Il est guidé par un élan créatif individuel, en principe déconnecté de toute préoccupation d’ergonomie, de fonctionnalité, de reproductibilité, d’économie… Le designer de création conçoit des pièces uniques, et en cela est plus proche de l’artisanat que de l’industrie.
Finalement, nous nous en tiendrons à la définition de Raymond Guidot : « La pièce unique n’entre dans le champ du design que si elle est un prototype destiné à une production de série, ou que si elle n’a pu être conçue et réalisée que par les moyens mécaniques, voire informatiques, propres à l’industrie ».
Le travail du designer : réfléchir à une fonction plus qu’à un objet
Un designer ne va pas travailler, par exemple, sur une « chaise », mais sur le thème de l’assise, ce qui élargit son champ d’investigation. Pour trouver un concept d’objet, le designer réfléchit à des scenari de vie, imagine comment rendre à l’utilisateur un service qu’il n’avait pas avant.
Le designer doit pouvoir argumenter, justifier ses choix : de formes, de proportions, d’aspects de surface, de couleurs… Car l’objet remplit une fonction, doit répondre à des impératifs techniques, économiques, ergonomiques, esthétiques, environnementaux, culturels, éthiques… Et le designer n’est pas seul dans le processus de création : il dialogue avec les autres composantes de l’entreprise impliquées (sur le plan technique et économique) dans la conception.
Le design : une des trois composantes de la création industrielle
Le designer est l’une des trois composantes de la création industrielle, avec l’ingénieur et le marketeur (marketing). Il se place du point de vue de l’humain, regarde le service rendu par le produit, sa facilité d’utilisation et, pourquoi pas, sa séduction. L’ingénieur regarde l’aspect technologique, la faisabilité industrielle, l’adéquation du produit à un cahier des charges technique, la reproductibilité, la sécurité… Le marketeur s’assure qu’il y a un marché pour le produit, des débouchés économiques, une cible, qu’il caractérise le plus précisément possible.
Durant toute la conception d’un produit, ces trois composantes interagissent.
Le profil du designer : multi-compétences et visionnaire
Le designer cherche à comprendre et à conceptualiser les nouveaux modes de vie… ou à les anticiper. Sociologue, psychologue, il doit aussi être technicien, suivre l’évolution des procédés industriels. Car c’est de là, plus que des formes, que naît bien souvent la nouveauté. Mais à la différence des techniciens, les designers sont à l’affût du détournement. Ils cherchent à exploiter pleinement les possibilités offertes par un nouveau matériau ou une nouvelle technologie. Les nouvelles techniques d’emboutissage de l’acier apparues avec le développement de l’aérodynamisme, par exemple, initialement développées pour l’automobile, ont été source d’inspiration dans d’autres domaines. Cela a donné notamment la poissonnière (plat à poisson) du designer italien Roberto Sambonet (1955), spécialiste des arts de la table, réalisée à partir d’une matrice en caoutchouc. Ou encore les fers à repasser aérodynamiques.
Jusqu’à la fin du 20ème siècle, les designers étaient ingénieurs, architectes d’intérieur, créateurs de mobilier. Le designer du 21ème siècle ne peut plus se passer d’une culture scientifique approfondie, nourrie des sciences cognitives, de la biologie et de l’informatique.
Aujourd’hui, tout passe par l’ordinateur. On dessine l’objet en volume sur l’écran et c’est ce dessin qui sera directement relié aux machines à commandes numériques qui élaboreront l’objet.
Designers indépendants ou intégrés ? Les deux mon général
Les designers intégrés travaillent sur une gamme de produits restreinte, mais de manière plus approfondie, plus poussée. Ils sont en relation étroite avec le chef de produit, l’ingénieur développement et la communication. Ils sont en prise avec les réalités et contraintes (techniques, économiques…) de l’entreprise et connaissent bien sa philosophie, celle de la marque et celle du produit.
Les designers indépensants, ou d’agence, ont peu de contacts avec d’autre profils que les leurs et travaillent sur une grande variété de produits différents. Ils sont moins bridés dans leur création et apportent donc des idées nouvelles, sont davantage force de proposition.
En France, sur environ 12 000 designers, 1000 à 1500 seulement sont intégrés (le recours aux free lance évite aux entreprises d’avoir à gonfler leurs effectifs). Ce qui n’empêche pas les entreprises, sur certain produits, de faire appel en complément à des designers externes et de les faire travailler avec l’équipe intégrée.
Le designer : une responsabilité sociale
Contrairement à l’architecte, le designer n’est pas soumis à la garantie décennale. Cela rend d’autant plus importante cette prise de conscience de sa responsabilité éthique. Les écoles de design ont donc, entre autres, la vocation d’enseigner une attitude responsable, au service de l’homme. Le designer a une obligation d’anticipation, il doit penser le devenir de ses produits. Tout produit intervient sur l’environnement, consomme, pollue. Il est nécessaire de prendre en compte cette réalité en amont de la phase de conception.
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(texte extrait du site de l'Office Technique pour L'Utilisation de l'Acier)Design industriel et design de galerie : deux logiques opposées
Le design industriel est souvent opposé au design de création, dit aussi design de galerie.
Le designer industriel cherche à satisfaire l’usager. Sa création obéit à des contraintes bien définies et vise à se mettre au service des autres. Le designer industriel conçoit pour une production de série. Cela le conduit à une approche globale, « universelle » de l’utilisateur.
Le design de création s’apparente davantage à une démarche artistique. Il vise à satisfaire le désir du créateur. Il est guidé par un élan créatif individuel, en principe déconnecté de toute préoccupation d’ergonomie, de fonctionnalité, de reproductibilité, d’économie… Le designer de création conçoit des pièces uniques, et en cela est plus proche de l’artisanat que de l’industrie.
Finalement, nous nous en tiendrons à la définition de Raymond Guidot : « La pièce unique n’entre dans le champ du design que si elle est un prototype destiné à une production de série, ou que si elle n’a pu être conçue et réalisée que par les moyens mécaniques, voire informatiques, propres à l’industrie ».
Le travail du designer : réfléchir à une fonction plus qu’à un objet
Un designer ne va pas travailler, par exemple, sur une « chaise », mais sur le thème de l’assise, ce qui élargit son champ d’investigation. Pour trouver un concept d’objet, le designer réfléchit à des scenari de vie, imagine comment rendre à l’utilisateur un service qu’il n’avait pas avant.
Le designer doit pouvoir argumenter, justifier ses choix : de formes, de proportions, d’aspects de surface, de couleurs… Car l’objet remplit une fonction, doit répondre à des impératifs techniques, économiques, ergonomiques, esthétiques, environnementaux, culturels, éthiques… Et le designer n’est pas seul dans le processus de création : il dialogue avec les autres composantes de l’entreprise impliquées (sur le plan technique et économique) dans la conception.
Le design : une des trois composantes de la création industrielle
Le designer est l’une des trois composantes de la création industrielle, avec l’ingénieur et le marketeur (marketing). Il se place du point de vue de l’humain, regarde le service rendu par le produit, sa facilité d’utilisation et, pourquoi pas, sa séduction. L’ingénieur regarde l’aspect technologique, la faisabilité industrielle, l’adéquation du produit à un cahier des charges technique, la reproductibilité, la sécurité… Le marketeur s’assure qu’il y a un marché pour le produit, des débouchés économiques, une cible, qu’il caractérise le plus précisément possible.
Durant toute la conception d’un produit, ces trois composantes interagissent.
Le profil du designer : multi-compétences et visionnaire
Le designer cherche à comprendre et à conceptualiser les nouveaux modes de vie… ou à les anticiper. Sociologue, psychologue, il doit aussi être technicien, suivre l’évolution des procédés industriels. Car c’est de là, plus que des formes, que naît bien souvent la nouveauté. Mais à la différence des techniciens, les designers sont à l’affût du détournement. Ils cherchent à exploiter pleinement les possibilités offertes par un nouveau matériau ou une nouvelle technologie. Les nouvelles techniques d’emboutissage de l’acier apparues avec le développement de l’aérodynamisme, par exemple, initialement développées pour l’automobile, ont été source d’inspiration dans d’autres domaines. Cela a donné notamment la poissonnière (plat à poisson) du designer italien Roberto Sambonet (1955), spécialiste des arts de la table, réalisée à partir d’une matrice en caoutchouc. Ou encore les fers à repasser aérodynamiques.
Jusqu’à la fin du 20ème siècle, les designers étaient ingénieurs, architectes d’intérieur, créateurs de mobilier. Le designer du 21ème siècle ne peut plus se passer d’une culture scientifique approfondie, nourrie des sciences cognitives, de la biologie et de l’informatique.
Aujourd’hui, tout passe par l’ordinateur. On dessine l’objet en volume sur l’écran et c’est ce dessin qui sera directement relié aux machines à commandes numériques qui élaboreront l’objet.
Designers indépendants ou intégrés ? Les deux mon général
Les designers intégrés travaillent sur une gamme de produits restreinte, mais de manière plus approfondie, plus poussée. Ils sont en relation étroite avec le chef de produit, l’ingénieur développement et la communication. Ils sont en prise avec les réalités et contraintes (techniques, économiques…) de l’entreprise et connaissent bien sa philosophie, celle de la marque et celle du produit.
Les designers indépensants, ou d’agence, ont peu de contacts avec d’autre profils que les leurs et travaillent sur une grande variété de produits différents. Ils sont moins bridés dans leur création et apportent donc des idées nouvelles, sont davantage force de proposition.
En France, sur environ 12 000 designers, 1000 à 1500 seulement sont intégrés (le recours aux free lance évite aux entreprises d’avoir à gonfler leurs effectifs). Ce qui n’empêche pas les entreprises, sur certain produits, de faire appel en complément à des designers externes et de les faire travailler avec l’équipe intégrée.
Le designer : une responsabilité sociale
Contrairement à l’architecte, le designer n’est pas soumis à la garantie décennale. Cela rend d’autant plus importante cette prise de conscience de sa responsabilité éthique. Les écoles de design ont donc, entre autres, la vocation d’enseigner une attitude responsable, au service de l’homme. Le designer a une obligation d’anticipation, il doit penser le devenir de ses produits. Tout produit intervient sur l’environnement, consomme, pollue. Il est nécessaire de prendre en compte cette réalité en amont de la phase de conception.
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