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Arts plastiques Design et Architecture - Naceur Bencheikh

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22022009

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Arts plastiques Design et Architecture.
Aujourd'hui 22 Février 2009 à 00:55

(.........).La «dévalorisation de la compétence, au profit des porteurs de titres» n’est pas étrangère, dans les cas qui nous concernent dans ce champ spécifique de l’enseignement des Arts de l’Espace, à la division que l’on y opère entre les Arts d’expression et ceux en rapport visible et tangible avec les activités reconnues de nature économique. La compétence, objet de dévalorisation, est celle des artistes d’expression, qui malgré, la notoriété dont peuvent jouir certains peintres, n’est pas réputée assez lucratives, pour tenir la comparaison, face à celle d’un architecte ou bien d’un Designer.
Certains collègues architectes, architectes d’intérieur et Designer, ne manquent pas, souvent, l’occasion, de présenter leurs activités comme étant plus rationnelle et plus en adéquation avec les besoins de la société. Ainsi, la division peut se transformer, pour des raisons d’opportunisme tactique, en séparation consommée entre des activités, supposées étrangères les unes aux autres. Oubliant, par la même, que pareille vision pourrait réduire les « spécialités » de l’Architecture et du Design à des formations dont on ne peut ignorer les limites, et qui sont, pour l’ESSTD , celles là mêmes que désignent des qualificatifs, sensés être valorisants tels que scientifique et technologique, que l’on attribue à la formation dispensée par une institution dont l’appellation aurait pu se suffire de la désignation de sa fonction d’Ecole Supérieure des Arts du Design,
( المدرسة العليا لفنون التصميم)
qui, tout en étant prononçable en Français (ESAD) et plus élégante en Arabe, n’aurait pas privé les futurs Designers de la revendication légitime, de leur honorable statut d’artistes ! D’autant plus, que la référence aux Sciences et aux Technologies ne renvoie pas nécessairement à une pratique artistique; à la différence de celle que l’on pourrait faire à l’Art, qui, elle, n’exclut pas le recours aux technologies les plus nouvelles. Ne parle-t-on pas, de l’Art, ou même des Arts, numériques.
Mais cette séparation de fait, apparemment valorisante, du point de vue socioéconomique, des métiers d’Architecte, (régi par un Ordre qui le fait prétendre au statut de fonction libérale), ainsi que du métier de Designer (qui cherche, lui aussi, à s’organiser en Ordre), ne fait, en réalité, que confirmer, en les reconduisant, les idées reçues que la vision sociale dominante a, des différentes pratiques artistiques. Déjà, du temps de l’ITAAUT, où les enseignements d’Architecture, de Design et d’Arts Plastiques étaient dispensés au sein d’une même institution, on pouvait observer l’existence de clivages, plaçant au sommet de la hiérarchie, le métier d’Architecte, suivi de celui de Designer et enfin celui de Plasticien. Même après la création de l’ENAU, cette hiérarchisation socioéconomique ne manquait pas de poser des problèmes d’orientation, au sein de l’ISBAT, provoqués par le grand nombre d’étudiants, souhaitant s’inscrire en Arts et Métiers, qui était inversement proportionnel aux possibilités d’encadrement offertes par l’institution.
Faudrait-il, pour autant, considérer contreproductive et, donc, injustifiée, cette séparation de fait, entre les enseignements des Arts de l’Espace que sont l’Architecture, le Design et les Arts Plastiques, représentée par l’existence, aux côtés, des Instituts Supérieurs des Beaux-Arts de Tunis, Sousse et Nabeul, de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme, à Sidi Bou Saïd et l’Ecole Supérieure des Sciences et Technologies du Design, à Denden ainsi que les nombreux Instituts d’Arts et Métiers, de création récente.
Des considérations objectives de gestion et non pas de nature fondamentalement pédagogique, ont été à l’origine de la création, aussi bien de l’ENAU que de l’ESSTD, mais la disparition du vocable « Art » de l’appellation de ces deux institutions, pourrait être interprétée, à l’occasion, comme une sorte de lapsus, qui témoignerait de la volonté, plus ou moins déclarée, de se dégager du « flou artistique » à travers lequel on continue à percevoir la pratique de l’Art et son enseignement. L’on peut, aussi, considérer, ces faits, comme les symptômes d’un malaise, dont souffrirait le champ artistique dans son ensemble et dont l’aperception dont il est l’objet serait à l’origine de l’interprétation de ce champ, comme étant un lieu caractérisé par le manque de clarté, peu rassurant pour les esprits habitués au confort sécurisant de la croyance, quasi religieuse, en la Vérité de la Science et l’Efficacité de la Technique. Le respect et même, parfois, la vénération dont l’Art est l’objet, de la part de ces mêmes adorateurs de la Science et de la Technique, relève plutôt de l’effet de fascination, réelle ou simulée, que peuvent provoquer, en nous, les productions artistiques, auxquelles on ne reconnaît pas de fonction précise, pour la simple raison qu’on n’en comprend pas, facilement, le fonctionnement.
Or, c’est le propre de l’enseignement des arts que d’exiger que l’acquisition de ce savoir pratique particulier se fasse d’une manière qui permette à l’apprenant, de comprendre comment cela se produit et dans quelles conditions cela fonctionne, afin de le prémunir contre la tentation de la reproduction mimétique, apparemment rentable, lorsqu’elle est le résultat d’une attitude d’application studieuse.
Toute attitude réductrice qui consisterait à transformer un enseignement, aussi complexe que celui du dessin, par exemple, en apprentissage de technique de représentation et qui ne soit pas, en même temps, d’expression, risque fort de se limiter à la formation de ce que l’on appelle, dans le jargon des architectes et des architectes d’intérieur, des « gratteurs ».
Un étudiant en Arts du Design autant que celui en Arts d’expression, est redevable d’une compréhension profonde de ce qui fait l’expressivité d’une ligne. Et pour y parvenir, c’est en atelier qu’il doit être initié à la théorie à travers laquelle il va comprendre l’importance, pour lui, de définir une ligne comme étant un point qui se déplace et non pas une suite infinie de points, comme on l’a déjà expliqué précédemment dans ce même chapitre.
Peut-être faudrait-il rappeler, ici, que Paul Klee, initiateur et théoricien du dessin d’expression, au niveau de l’enseignement des arts, destinait ses cours aux étudiants du Bauhaus, qui est la première Ecole de Design et que le plus grand peintre anglais du XXème siècle, Francis Bacon, dont le style est on ne peut plus « expressionniste » a commencé sa « carrière d’artiste » en tant que Designer. C’est que la pratique de l’Architecture et celle du Design sont également des praxis, autant que la pratique de la peinture ou bien de la sculpture.
L’Architecture et le Design ne peuvent être assimilés à des techniques de conception et de représentation d’espaces et d’objets, destinés « à répondre, de la manière la plus adéquate aux besoins de la société », sans risque de perdre la dimension créative, nécessaire à l’accès de leurs productions au niveau de qualité, recherché.
La revendication par chacun des Arts de l’Espace, de conditions propres à sa pratique et, en conséquence, à son enseignement, pour fondée et légitime qu’elle puisse l’être, ne peut justifier que cette autonomie, reconnue nécessaire, se transforme en séparation de fait. Car la séparation entre les Arts d’Expression et ceux dits « fonctionnels » est aliénante, aussi bien pour les Artistes Plasticiens que pour les Architectes et les Designers.
Tout se passe comme si, en se laissant tenter par une identité, plutôt technicienne, les enseignements de l’Architecture et du Design, ne renoncent pas, en fait, à leurs prétentions au statut artistique de leurs pratiques respectives. Il serait plus juste de parler, en la matière, d’une approche qui tout en plaidant socialement, pour un éloignement stratégique du flou qui entache le champ conceptuel des pratiques artistiques, ne continue pas moins à puiser ses références stylistiques formelles dans l’Histoire de l’Art contemporain. Telle est, du moins, l’idée que l’on peut se faire, en observant l’évolution de l’Architecture et du Design que l’on dit dégagés, eux aussi, du fonctionnalisme, pour laisser place à une imagination, toute plasticienne, que l’on peut observer à l’œuvre, dans les réalisations postmodernes.
Serait-ce que ces deux disciplines dont les pratiques sont nécessairement liées au monde de l’économie, établiraient, en conséquence, avec les Arts d’expression, le même rapport qui lie ces derniers à l’industrie culturelle. Dans ces conditions, le pouvoir récupérateur de cette dernière, qu’elle exerce à l’égard de la fonction critique des activités artistiques d’expression, pourrait être invoqué, ici, pour expliquer cet investissement des Arts plastiques dans l’Architecture et le Design. Ainsi, tout comme l’industrie culturelle transforme la production artistique, en produit de consommation destiné à l’élite, ou même de masse, l’Architecture et le Design donneraient à l’Economie les moyens de se doter de la dimension culturelle souhaitable, que d’aucuns qualifieraient d’identité de façade.
Mais, en considérant que, de toutes manières, il n’ya d’identité que de façade, l’on pourrait alors avancer que celle-ci ne désigne pas, toujours, une réalité de plaquage ou d’importation. Et l’authenticité d’une façade d’édifice d’Architecture ou celle de la forme d’un produit design ne se reconnaît pas au style de référence, sous laquelle elle se présente à notre vue, mais par la cohérence de l’ensemble de l’œuvre et la cohésion qui lie ses différents composants. Il s’agit, comme on l’a déjà développé, à propos de la notion de fonctionnalité, d’œuvres qui, en étant fonctionnantes, n’ont pas besoin d’être fonctionnelles ou esthétiquement belles. Et à ce niveau, il est question de compétence créative, où l’expression est toujours au rendez vous, bien au-delà de la maîtrise technique.

extrait d'un livre qui va paraitre bientôt
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